Être parent peut changer le regard que l’on porte sur le monde. En tout cas ce fut le cas pour moi. J’ai découvert la vie. L’émerveillement de mes enfants au quotidien et leur enthousiasme face aux mille apprentissages qu’ils faisaient naturellement ont petit à petit fait naître en moi l’envie de leur proposer un environnement bienveillant, une relation respectueuse de chacun, une vie libre.
Il m’a semblé peu à peu étrange de vouloir les enfermer entre des murs toute la journée, cloisonnés avec d’autres individus du même âge, subissant les directives d’une personne qui cherche à les conformer dans un moule, derrière des étiquettes, à un rythme et selon une unique façon… Comme si, ainsi dictée, la vie pouvait continuer à danser, chanter, et tourbillonner ? Comme si les intérêts de chacun de mes enfants n’importaient plus, qu’il fallait qu’ils étouffent leurs élans pour devenir quelqu’un ?
Plutôt que de chercher à contrôler les enfants, nous souhaitons les traiter d’égal, leur donner la possibilité d’être acteurs de leur vie, de faire leurs propres choix, poursuivre leur recherche unique car elle sera la leur.
Leur offrir la liberté de penser, de bouger, de choisir leurs relations, de refuser ce qui ne leur convient pas… Une liberté pour se connaître, libre d’être entier, d’être eux-même.
Et puis au fil des lectures et des rencontres, j’ai compris que nous avions la possibilité de créer cet espace des possibles : L’Atelier des Possibles.
Notre société ne nous permet pas de laisser nos enfants dans la rue afin qu’ils vivent et découvrent le monde. L’Atelier des Possibles serait l’endroit pour les laisser s’épanouir, pour les accueillir, une tribu à eux pour faire relais aux parents occupés de leur côté. Un lieu suffisamment riche et ouvert pour leur donner les opportunités qu’ils recherchent pour approfondir leur passion, et vivre simplement. Un lieu qui respecterait l’autonomie et la liberté de chacun, avec les règles et le cadre qui en découlent. Une école démocratique, subdury comme on les appelle.
À l’Atelier des Possibles, chaque individu est respecté pour lui-même: il a le droit à la différence, peut choisir sa manière d’apprendre, son rythme, ses outils. Chacun compte pour ce qu’il est.
Plus de barrière hiérarchique entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, entre les jeunes et les vieux, celui qui a de l’expérience et celui qui apprend. Juste des individus, pleins de compétences à dévolopper, et une richesse commune, partagée.
Ainsi nos enfants deviendront des adultes beaucoup plus accomplis car leur parole aura eu une valeur chaque jour et qu’ils auront appris à communiquer, à écouter, à écouter leurs besoins, à se connaitre eux-même, confiant dans leurs capacités. Ils auront vécu la coopération spontanée entre individus libres, bien plus belle, efficace et porteuse que la coopération obligatoire et la socialisation forcée…”
Catherine