Interview #1 : Emile

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Cette année nous allons chercher à augmenter le nombre d’élèves de plus de 10 ans. Ils seront 13 élèves à partir de septembre. Sachant qu’une école démocratique est surtout portée par les plus grands, nous avons à cœur de compléter l’équipe ! Voici donc de quoi donner envie à tous les jeunes qui nous lisent et qui hésitent encore à venir nous voir. Voici une série d’interviews de ces membres de l’école. Un bout de nous, un bout d’eux.

Cath : Salut Emile ! Une petite interview pour parler de toi sur le blog. Prêt ?

Emile : Yes.

Cath : Comment tu te présenterais à nos lecteurs ? 

Emile : Je m’appelle Emile, j’ai 12 ans. J’aime beaucoup le sport. J’aime beaucoup les bateaux à voiles aussi et je suis en train d’en construire un. Je suis un passionné de hockey sur glace 🙂 (rires gênés)

[Aparté : il faut savoir qu’Emile scrute les résultats de ses équipes favorites, les note et en fait des statistiques ! des restes de son héritage canadien ? 🙂 ]

Cath : Comment es-tu arrivé à l’Atelier des Possibles ?

Emile : On a trouvé ça avec ma mère par hasard l’année dernière quand on cherchait une nouvelle école parce que l’ancienne fermait.

[Aparté :C’était un collège Montessori à Grenoble.]

Cath : C’est quoi pour toi une école démocratique ?

Emile : Une école démocratique pour moi c’est une école où on peut faire ce que l’on veut, tout en respectant les autres. Dans un cadre limité, notamment un cadre qui est défini par le conseil d’école où on décide de nos règles.

Cath : Qu’est ce que tu répondrais à quelqu’un qui te dirait “c’est une école où les gens font ce qu’ils veulent ? ou “c’est une école où les gens ne font rien” ? 

Emile : Je lui dirais qu’en fait non, non ils ne font pas ce qu’ils veulent ou qu’ils ne font pas “rien”. Oui, peut-être qu’on ne fait pas autant de choses de manières formelles que les autres écoles. Mais on fait plein d’autres choses qui ne sont pas pareilles que ce qu’on apprend dans les autres écoles. Par exemple, la gestion au consentement moi je ne l’aurais jamais appris dans une école publique.

Cath : Est-ce que certaines personnes travaillent ici ?

Emile : Oui. Parfois !

Cath : C’est quoi le travail pour toi ?

Emile : J’ai pas de définition concrète du travail…

Cath : T’as l’impression que des fois tu travailles ?

Emile : Oui ! (rires) Je travaille assez souvent ! Mais je n’ai pas de définition particulière…

Cath : Tu veux donner un exemple ?

Emile : Ben par exemple, pour moi quand je fais des maths ça peut être travailler mais si je suis en train de jouer au foot pour moi ça peut être aussi travailler parce que je “travaille” quand je joue au foot.

Cath : Est ce que tu veux expliquer ce que c’est que la démocratie pour toi ?

Emile : La démocratie c’est quand chacun a son mot à dire et que tout le monde peut influencer les décisions.

Cath : Quelle est ton opinion sur l’école de manière générale ?

Emile : Bonne ! (rires)

Cath : Qu’est ce qui est le plus important pour toi dans ton école ?

Emile : Euh… La liberté. La liberté de ce qu’on peut faire et d’expression. C’est justement ça qui me manquait dans l’établissement où j’allais avant.

Cath : C’est quoi ton quotidien en ce moment ?

Emile : Quand j’arrive à l’école le matin, en général je joue au foot dans la salle motricité. Ensuite je me repose un peu, je fais des petites activités tranquilles. Parfois je navigue un peu sur internet. Puis ensuite à midi je vais apprendre Duolinguo avec de l’anglais et en général à 13h y’a une réunion ou le conseil d’école. Puis après je travaille ou je joue.

Cath : Quel livre lis tu en ce moment ?

Emile : Je lis “C’est la faute à Mario Lemieux”, un livre de hockey. 🙂